Cette séquence ne rebat pas juste les cartes, elle introduit une inversion complète de tout ce à quoi nos dirigeants croient et disent publiquement depuis l’après-guerre. Elle montre un manque cruel d'anticipation et d'imagination.
Une souveraineté numérique par la réglementation qui a ignoré les risques stratégiques
Depuis Sarkozy et surtout depuis Macron, la France doit s’appuyer sur les grandes plateformes américaines pour améliorer sa productivité, créer la transformation numérique de l’État et accélérer le développement de startups.
Cette stratégie avait deux avantages a priori :
- Elle permet à des non-ingénieurs d’être au centre du jeu. Elle a permis notamment à des influenceurs ou au Conseil national du numérique (voire les deux) de “prôner la bonne parole” de la transformation numérique de la France avec les Big Tech.
- Elle permet de fixer des limites par la réglementation (et pas par le code), permettant le développement d'une véritable industrie de la conformité.
Pour l’Europe, le choix d'une souveraineté numérique par la régulation s'est fait sans imaginer une seule seconde qu'elle ne marcherait que si l’acteur dominant, à savoir les États-Unis, acceptait de continuer à jouer à ce jeu.
Car il y a deux risques :
- Utiliser des plateformes que l’on ne contrôle pas pose des questions sérieuses d’extraterritorialité du droit.
- Au-delà de la question de la sécurité, il y a aussi un risque de dépendance sur le prix du Cloud et de l’IA, qui impacterait, en cas de hausse non prévue, fortement notre productivité, mais aussi notre déficit du commerce extérieur.
Nous vivons désormais dans un basculement de géopolitique technologique non anticipé
Cette vision ne tient plus ! (suite pour les abonnés)
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