Conférence du mouton numerique avec Hubert Guillaud
Plutôt que d’élargir notre pouvoir d’agir, le web nous aurait enfermé dans un écosystème d’entreprises extrêmement centralisé. Le web aurait donc failli et pour certains, cet échec était inscrit dans ses gènes...
Il y a 30 ans, naissait le web, un système hypertexte public reposant sur internet, avec lequel on le confond souvent. Le web est en réalité une des nombreuses applications d’internet comme peut l’être le mail. En quelques années, les trois "w" changent le monde, les rapports entre les gens, les États, les entreprises et le commerce lui-même. Émergent alors les géants qu’on ne présente plus : Yahoo !, Amazon, Internet Explorer, Wikipedia, Facebook, Google et les autres, pour ne parler que de l’Occident. Avec quatre milliards de personnes s’y connectant chaque jour, il semblerait que le web ait permis l’union de tous les humains, la libération de tous les liens. En un mot : le progrès. Pourtant, le web est aujourd’hui sous le feu de nombreuses critiques : plutôt que la liberté, nous aurions récolté la surveillance. Mais alors, peut-on aujourd’hui reconstruire le web en partant de sa forme actuelle, ou bien, faudrait-il en reconsidérer les fondements, jusqu’à son architecture ? Quelles sont les idées, les acteurs, les techniques qui envisagent d’autres scénarios ? Pourquoi parle-t-on de "Slow web" ? Un autre web est-il encore possible ?