đą Ătude ADAMI : Le peer to peer, un autre modĂšle Ă©conomique pour la musique.
L'étude commandée par l'ADAMI qui a lancé le débat sur une légalisation du téléchargement et une juste rémunération des auteurs.
Le contexte
Les artistes interprĂštes et musiciens (Adami), puis les producteurs de cinĂ©ma mâavaient demandĂ© Ă lâĂ©poque de les aider Ă rĂ©flĂ©chir Ă des modĂšles Ă©conomiques alternatifs aux grandes plateformes numĂ©riques (Apple et Microsoft).
Jâai fait la suggestion suivante, et si le tĂ©lĂ©chargement pair-Ă -pair pouvait ĂȘtre monĂ©tisĂ© en utilisant le mĂȘme systĂšme de rĂ©munĂ©ration des ayants droits que la radio ?
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Une forme de licence lĂ©gale qui permettrait de dĂ©gager un revenu pour lâensemble des crĂ©ateurs
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Lâobjectif Ă lâĂ©poque Ă©tait de proposer une alternative Ă©thique au systĂšme de la musique sous DRM, un mĂ©canisme de protection anticopie trĂšs en vogue au dĂ©but des annĂ©es 2000 qui empĂȘchait la copie privĂ©e lĂ©gale sur les clefs USB, CD et disque dur.
En collaborant avec de nombreux juristes, mon Ă©tude aurait permis de construire un modĂšle de financement pour la culture numĂ©rique qui combinait une licence lĂ©gale sur le P2P, des aides Ă la numĂ©risation des petits labels indĂ©pendants, et la crĂ©ation de plateformes de distribution de contenus numĂ©riques indĂ©pendantes en MP3. Le modĂšle a Ă©tĂ© mis en Ćuvre par le label Warp en Angleterre (Bleep.com), par Believe en France et par Bandcamp aux Ătats-Unis.
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HĂ©las, mon travail a Ă©tĂ© instrumentalisĂ© par certains acteurs pour proposer une licence globale. Un modĂšle qui allait beaucoup plus loin que mes propositions et qui suggĂ©rait une licence âglobaleâ qui lĂ©galisait lâensemble des tĂ©lĂ©chargements P2P sans proposer de modĂšle Ă©conomique viable Ă lâindustrie. Câest cette version du projet qui a Ă©tĂ©, contre mon avis, proposĂ©e lors du dĂ©bat sur la Loi Dadvsi (ancĂȘtre de lâHadopi) et rejetĂ©e.
Ă lâĂ©poque, le streaming n'existait pas encore. Il sâagissait exclusivement de ventes de titres Ă lâunitĂ© sur des magasins de fichiers.
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Jâavais prĂ©dit dans mon Ă©tude que si on laissait les grandes plateformes prendre le contrĂŽle de la distribution de la musique, alors la part des artistes allait diminuer. En effet, en devenant actionnaires des grandes plateformes de streaming comme Spotify, les labels peuvent se faire rĂ©munĂ©rer sous la forme de dividendes, paiements quâils ne sont pas obligĂ©s de reverser aux artistes.
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à noter que cette étude incluait une section géopolitique du P2P ainsi que la premiÚre tentative de comprendre comment les réseaux P2P fonctionnent juridiquement et techniquement.
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