Comme chaque année, je serai présent au FIC / Forum INCYBER.
l'agenda :
🗓️ Mardi 1er avril – 13h30
Je fais une mini keynote de 15 minutes au Trust and Forum à 13h30 sur la géopolitique des machines intelligentes
🗓️ Mardi 1er avril – 17h30 à 19h00
un peu plus tard en plénière, je serai au cœur d'un débat passionnant autour des enjeux géopolitiques et de technologie.
🎙️ Table ronde : “L’Europe sous pression”
Avec :
- Gérard Araud – ancien ambassadeur de France aux États-Unis et en Israël
- Jonathan Cohen – ancien ambassadeur adjoint des États-Unis à l’ONU
- Yves Leterme – ancien Premier ministre de Belgique
- Augustin de Romanet – président de Paris Europlace
- Tariq Krim – entrepreneur, fondateur de Cybernetica et du Conseil de la résilience numérique
- Patrick Pouyanné – CEO de TotalEnergies (interview croisée)
Notre premier meetup !
🗓️ Mercredi 2 avril – Midi Meetup Cybernetica et Conseil de la résilience numérique
Le 2 avril, la région Bretagne nous offre un verre de cidre sur son Pavillon F22 (rendez-vous à midi pour un petit meetup amical)
Trois lieux, trois conférences, trois perspectives
Ces dernières semaines, j’ai enchaîné les conférences ; voici quelques refléxions
1. Thionville – Festival Politia
Première intervention à Thionville, dans le cadre du Festival Politia, en compagnie de Julie Martinez et Jean-Gabriel Ganascia. Nous avons ouvert le festival avec une discussion sur l’intelligence artificielle.
J’ai rappelé que l’IA s’est développée historiquement autour d’une dualité née dès les années 60 :
- Douglas Engelbart, qui pensait que la machine devait augmenter les capacités de l’intellect humain.
- John McCarthy, qui estimait qu’elle finirait par remplacer l’homme.
Deux visions fondatrices, toujours actuelles. Engelbart a posé les bases de la métaphore du bureau, qui sera reprise par le Xerox PARC, puis intégrée dans le Macintosh et Windows.
Cette métaphore a été critiquée par Ted Nelson, créateur du Project Xanadu, qui y voyait une formalisation limitante des usages informatiques.
Aujourd’hui, avec l’IA générative, c’est la vision de McCarthy qui semble s’imposer. Mais on peut se demander si l’interface vocale ou conversationnelle ne reproduit pas les mêmes limites que le bureau d’hier.
Pour les lycéens présents, l’IA n’est ni un sujet abstrait ni un futur lointain : c’est une réalité intégrée à leur quotidien.
Leur question n’est pas de juger la technologie, mais de savoir comment garder le contrôle entre ce qu’ils veulent faire, ce qu’ils pensent et ce que la machine propose.
2. Paris – Médialab de Sciences Po

Deuxième lieu : une conférence au Médialab de Sciences Po, avec la participation de Dominique Cardon, Olivier Alexandre, Sylvain Parasie, Amélie Vairelles, Manon Berriche, Ksenia Ermoshina, Hubert Guillaud, Stéphane Distinguin, Axel Meunier, Xavier de La Porte, Rayna Stamboliyska, Anne Bellon, Renaud Chaput et Tariq Krim.
Le débat portait sur l’avenir des réseaux sociaux.
Autrefois perçus comme des outils d’émancipation (blogs, flux RSS, publications), ils reposent aujourd’hui uniquement sur la densité des interactions, au détriment du contenu.
Nous sommes passés :
- de la conversation entre pairs,
- à des relations asymétriques avec des figures publiques,
- à l’interaction avec des agents synthétiques.
La question centrale : cette densité est-elle soutenable ?
J’ai évoqué l’ère de fatigue post-sociale.
Comme le disco, les réseaux sociaux sont devenus le témoin d’une époque. Y retourner aujourd’hui, c’est comme assister à une soirée à thème dans un club : une nostalgie.
Par ailleurs, il est devenu quasiment impossible pour un nouvel acteur d’émerger.
L’absence de régulation a permis à certains de capturer plusieurs milliards d’utilisateurs.
Seul un État comme la Chine a pu lancer un acteur mondial comme TikTok, en investissant massivement.
Nous sommes déjà entrés dans l’ère post-sociale.
3. Paris – CESE (Conseil économique, social et environnemental)

Dernière étape au CESE, dans le cadre du Printemps de l’économie, dans sa grande salle au décor institutionnel.
Thème : la régulation des plateformes.
La question n’est plus simplement de savoir comment réguler, mais de se demander si l’administration américaine pourrait, un jour, couper l’accès à des services essentiels comme Google ou YouTube.
Que ferions-nous dans ce cas-lĂ ?
Le débat sur la souveraineté numérique, trop tardif, doit aller au-delà de la résilience.
Il pose un véritable problème stratégique, face à un monde où les infrastructures sont géopolitiquement contrôlées.
Nous sommes désormais dans une ère où les questions numériques sont complexes, imbriquées, et intraduisibles dans le langage politique traditionnel.
Le streaming est ici
Bonne Lecture!
Pour les membres payants voici le lien pour notre flux privé
Lire l'article en entier
S'inscrire pour lire l'article complet et accéder à tous les articles réservés aux membres payants du Club Cybernetica.
S'abonner