Si le Sommet pour l’action sur l’IA met en avant une volonté de structurer un écosystème de confiance et de sécurité autour de l’intelligence artificielle, les décisions budgétaires récentes jettent une ombre sur cette ambition.
En effet, malgré la mise en avant de nouveaux outilsou encore la montée en puissance de VIGINUM dans la lutte contre la manipulation de l’information, les ressources financières allouées à ces initiatives sont en recul. Le budget du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), qui supervise l’ANSSI et VIGINUM, a été réduit de 8 millions d’euros en 2025, dans un contexte de rationalisation des dépenses publiques.
Cette contraction budgétaire, en décalage avec les annonces stratégiques, soulève une question majeure : la France se dote-t-elle réellement des moyens nécessaires pour affronter la guerre épistémique, ou assiste-t-on à un exercice de communication sans véritable capacité d’action ?
Alors que les menaces liées aux ingérences numériques étrangères, à la désinformation algorithmique, et aux attaques hybrides exploitant l’IA s’intensifient, cette baisse des ressources risque de fragiliser les dispositifs censés assurer la souveraineté informationnelle et cognitive du pays. Il est difficile d’imaginer une lutte efficace contre ces nouvelles formes de conflits si les infrastructures critiques ne bénéficient pas d’un soutien financier adéquat.
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