đą Une vision romantique du numĂ©rique (1984-2015)
Introduction
Il y a 40 ans, jâai dĂ©couvert le futur.Â
Je pensais quand j'Ă©tais tout jeune que je serais pianiste (jâai commencĂ© Ă 4 ans et demi) ou bien historien (une passion de jeunesse pour la civilisation Ă©trusque). Et puis un jour je suis tombĂ© nez Ă nez avec un ordinateur qui savait parler.Â
CâĂ©tait lors dâune sortie scolaire dans un salon, sur le stand du CNRS ou de l'Inria, je n'ai plus de souvenirs. Je crois que la machine sâappelait Videolog mais lĂ encore, je ne me souviens plus.Â
Le pupitreur en blouse blanche tapait des phrases Ă lâaide dâun clavier qui ensuite Ă©taient prononcĂ©es par lâordinateur. Un moment asimovien pour moi en ce jour de 1978. Alors que toute la classe est fascinĂ©e par une animation Ă l'autre bout du stand, je ne peux dĂ©tourner mon attention de cette machine.
Profitant dâun moment dâinattention je me mets Ă taper âbonjour Tariqâ sur la machine. Au moment oĂč je mâapprĂȘte Ă appuyer sur la touche entrĂ©e, je sens un pincement sur mon oreille droite. CâĂ©tait ma maĂźtresse qui me tirait lâoreille en me hurlant : ne touchez Ă rien, vous allez tout casser !Â
Le pupitreur regarde lâĂ©cran et au lieu de mâadresser un reproche, me lance un sourire que jâai traduit par « bienvenue au club .»
Un club que j' allais mettre quelques années à rejoindre.
En 1982 lorsque mon pĂšre mâachĂšte un Texas Instrument TI 99 4A qui se branche sur la tĂ©lĂ©vision familiale. Une expĂ©rience frustrante car Ă©videmment, comme des milliers de jeunes de ma gĂ©nĂ©ration, lâinformatique est en cohabitation avec lâusage de la tĂ©lĂ© familiale. Il est Ă©galement difficile de sauvegarder son travail sur cassette et donc une grande partie de lâinformatique se fait sur papier.
Mon pĂšre nâa pas ce problĂšme. Son travail lui fournit un Apple // et un modem ainsi quâun abonnement Ă The Source. Il peut Ă travers ce service en ligne accĂ©der Ă des banques de donnĂ©es extrĂȘmement complexes aux Ătats-Unis, mais aussi Ă des forums, des services de news et une passerelle vers lâARPANET, lâancĂȘtre du rĂ©seau.
J'apprends Ă lâutiliser et pendant son absence, et j'explore le monde des rĂ©seaux. Un nouvel univers sâouvre Ă moi et je commence Ă frĂ©quenter mes premiers forums en Anglais, dictionnaire Ă la main.
En explorant toujours plus de services en ligne, je dĂ©couvre le monde des premiers Warez (copies de logiciels) et le monde de lâunderground informatique. Je garde cela pour un autre post. Mais je dĂ©couvre aussi une culture numĂ©rique qui mâa immĂ©diatement attirĂ©.
Le hĂ©ros de ma gĂ©nĂ©ration de « hackers » est Wau Holland le porte-parole du Chaos Computer Club. Sa vision utopiste et politique de lâinformatique est incroyable.Â
Il nous projette 20 ans avant lâheure dans un monde oĂč tous auraient gratuitement accĂšs Ă lâinformation. Câest aussi avec le recul le fondement dâune vision europĂ©enne du numĂ©rique humaniste et pleine de gĂ©nĂ©rositĂ© qui sera en partie souillĂ©e par les grands opĂ©rateurs europĂ©ens Ă la fin des annĂ©es 90 (un autre article Ă ecrire).
Ce n'est pas tous les jours que l'on fĂȘte ses 40 ans de dĂ©veloppement produit, jâavais envie de partager ces souvenirs avec vous, et de me rappeler Ă moi-mĂȘme que le futur est toujours ouvert.
Georges Lucas citant Mark Twain, explique que lâhistoire ne se rĂ©pĂšte pas, elle rime. Aujourdâhui je vois lâĂ©cho de cette informatique numĂ©rique underground et gĂ©opolitique qui nous fascinait tant Ă lâĂ©poque.Â
La dĂ©couverte en 1984 dâune agence secrĂšte, le puzzle palace (NSA), mais aussi les batailles livrĂ©es par le KGB Ă travers certains hackers allemand.Â
Ă lâĂąge de 12 ans jâai besoin de trouver ma voie. Une rencontre improbable dans mon collĂšge mâen donnera lâoccasion. Passer de lâautre cĂŽtĂ© et creer son propre serveur plutĂŽt que rester un simple utilisateur.Â
Portfolio (1984-2015)
La culture naissante de l'informatique des années 80, les premiers BBS, le hacking et les premiers jours du Web à sa renaissance dix ans plus tard sous le nom de Web 2.0, ont été un terrain formidable de création produit.
Une vision philosophique du logiciel
La philosophie des pionniers du logiciel des annĂ©es 70 est trĂšs prĂ©sente dans mes produits. Câest en Ă©tudiant le travail de Doug Engelbart et dâAlan Kay que jâai appris les rĂšgles de la forme et de la fonction, lâintĂ©gration entre le logiciel et le matĂ©riel mais aussi Ă rendre le logiciel moins omniprĂ©sent pour privilĂ©gier lâintuition de l'utilisateur.
Mes trois rĂšgles dans la conception de produits :
J'ai eu la chance d'ĂȘtre un pionnier de plusieurs technologies qui font partie aujourd'hui du paysage numĂ©rique : Les widgets qui s'installent dans les navigateurs sur un tĂ©lĂ©phone, le premier netbook (ordinateurs portables Ă moins de 200 euros) dont le systĂšme dâexploitation utilise des technologies Web et la synchronisation permanente entre lâordinateur et le cloud.
J'ai divisé ce portfolio en trois grandes périodes.
- LâĂšre des rĂ©seaux prĂ©-Internet en Europe.
- Les premiers pas de lâInternet grand public et sa folie crĂ©ative.
- LâĂšre des start-up, du Web 2.0 et du cloud qui ont donnĂ© une visibilitĂ© internationale Ă mon travail.
Ăre prĂ©-InternetÂ
(1984-1995)
Câest en 1984 que je dĂ©couvre que je peux rĂ©aliser mon propre serveur Minitel avec lâordinateur de la maison. Puis, en me faisant virer du journal de lâĂ©cole pour avoir critiquĂ© le « plan Informatique pour tous » qui Ă©tait proposĂ© par le gouvernement de l'Ă©poque, jâai compris que le sujet de la technologie Ă©tait aussi un sujet politique.
Electre BBS (1984)
Mon quartier avait Ă©tĂ© choisi pour l'expĂ©rimentation du Minitel. Il devient le deuxiĂšme modem de la maison (mon pĂšre, Ă©conomiste, disposait dâun accĂšs aux services en ligne amĂ©ricains). GrĂące Ă un ami du collĂšge, je crĂ©e mon premier serveur en ligne qui utilise son commodore 64 et mon minitel.
Ce fut ma premiĂšre expĂ©rience de conception d'interface. Des annĂ©es aprĂšs jâallais dĂ©couvrir quâun service commercial basĂ© sur commodore 64 avait existĂ© aux Etats-Unis. PlayNET, câest son nom, est dâailleurs l'ancĂȘtre dâAmerica Online (AOL)
T Blue Box (1991)
Bien avant la tĂ©lĂ©phonie gratuite, un des passe-temps favoris des fĂ©rus dâinformatique Ă©tait de trouver des moyens de se connecter gratuitement Ă des serveurs basĂ©s Ă lâĂ©tranger.
En europe les choses Ă©taient compliquĂ©es avant la mise en ligne par Guru Josh des frĂ©quences qui fonctionnaient en France. Il ne restait plus quâĂ construire le produit pour expĂ©rimenter le phoneverse.
UNNAMED Mbone pirate radio (1993-95)
Lâune des rĂ©volutions de lâInternet du dĂ©but des annĂ©es 90 Ă©tait le Multicast, la possibilitĂ© de diffuser de lâaudio et de la vidĂ©o en temps rĂ©el Ă travers le rĂ©seau. Ă lâĂ©poque la technique est expĂ©rimentale et utilisĂ©e par la Nasa et le MIT.
Jâai utilisĂ© cette technique pour diffuser en continu une radio de musique Ă©lectronique. Connecter un lecteur DAT sur lâentrĂ©e son dâune station Unix. Mon audience Ă©tait assez restreinte mais je sais que jâavais quelques auditeurs. La qualitĂ© sonore Ă©tait assez mĂ©diocre, mais je trouvais fascinant d'expĂ©rimenter une diffusion de musique Ă faible dĂ©bit jusquâĂ ce que l'un des administrateurs systĂšme du MIT me demande d'en arrĂȘter ma Web Radio.
Je me rappelle prĂ©cisĂ©ment ce quâil mâavait dit Ă lâĂ©poque: "la diffusion en continu de musique sur l'internet est une idĂ©e stupide et n'a pas d'avenir". Un conseil que je nâai heureusement pas suivi !
Radio Nova (1993-1995)
En arrivant Ă Radio Nova, je me suis liĂ© dâamitiĂ© avec une Ă©quipe Ă©ditoriale complĂštement diffĂ©rente de celles que jâavais connues auparavant. Jâai Ă©tĂ© pris sous lâaile de Jean François Bizot et nous avions lâaccord suivant : il me faisait dĂ©couvrir les arcanes de la âculture undergroundâ et moi celles de lâInternet qui dĂ©marraient Ă peine.
Sâensuivirent de nombreuses discussions nocturnes avec John Perry Barlow, l'un des gourous de la cyberculture, Timothy Leary, pape du LSD converti Ă la rĂ©alitĂ© virtuelle, Hakim Bey (les zones d'autonomies temporaires qui ont inspirĂ© la crĂ©ation de Burning Man) ou encore Kevin Mitnick, le prince des hackers de l'Ă©poque. Je me suis retrouvĂ© au cĆur dâun nouveau mouvement. Ă la fac jâapprenais lâinformatique, le soir jâen dĂ©couvrais la culture en me connectant Ă The WELL.
Les dĂ©buts de lâInternet grand public
(1995 - 1999)
Nirvanet (1993-1996)
En parallĂšle de Radio Nova, jâai collaborĂ© avec Christian Perrot, le premier rĂ©dacteur en chef de Nova Magazine et Marie France Perez dans la crĂ©ation dâun des premiers portails consacrĂ©s aux cultures numĂ©riques. Un projet pour lequel je leur ai ouvert les portes de l'underground technologique de lâĂ©poque et organisĂ© des rencontres avec notamment lâĂ©crivain Maurice Dantec et son prophĂ©tique Les racines du mal. Le site devenu culte, sâest hĂ©las perdu dans les mĂ©andres du premier boom Internet. RelancĂ© plusieurs fois, il a disparu des radars depuis.
Les Technochroniques 1993-2005
Un blog avant les blogs, câĂ©tait ma premiĂšre publication en ligne. HĂ©las irrĂ©guliĂšre jusquâĂ ce que Le Monde me demande de devenir l'un de ses blogueurs officiels. Jâai relancĂ© le service et en 2004 je me suis intĂ©ressĂ© Ă la couverture en ligne de lâĂ©lection prĂ©sidentielle des Etats-Unis. Mon article le plus LU Ă lâĂ©poque : Les Blogs, la nouvelle CB du Web?
Infonie (1995)
AprĂšs mâĂȘtre fait remercier par le responsable technique de la VidĂ©othĂšque de Paris pour avoir convaincu son directeur de transformer son systĂšme dâarchivage cassette vidĂ©o en plateforme de vidĂ©o numĂ©rique Ă la demande (ce que le Forum des Images, son successeur aura mis en Ćuvre 15 ans plus tard), je dois trouver un stage dâurgence. Suite Ă lâune des premiĂšres dĂ©monstrations que je faisais du logiciel Netscape au Salon Interop je suis pris en stage au service informatique dâInfonie (merci Christophe Watkins) , un clone dâAOL lancĂ© par Bruno Bonnell et Christophe Sapet.
Au bout de quelques jours, je me rends compte quâInfonie nâa pas prĂ©vu pour ses clients de connexion Ă lâInternet (ils obligent les utilisateurs Ă nâutiliser que leur systĂšme fermĂ©) je demande Ă mon responsable et mentor Ă lâĂ©poque Franklin Bohbot si je peux bricoler un accĂšs Ă lâInternet. Comme le directeur technique de la sociĂ©tĂ© refuse de me donner accĂšs aux ressources informatiques qui sont uniquement dĂ©diĂ©es au service propriĂ©taire, je dĂ©cide dâinstaller Linux sur mon ordinateur de bureau, dâinstaller deux cartes rĂ©seaux pour tester une passerelle entre Infonie et lâInternet.
Un dĂ©veloppeur des Ă©quipes de Lyon intriguĂ© par mon projet dĂ©cide de mâaider. J'apprends avec lui Ă Ă©crire mon premier driver pour Linux et sur les conseils de mon ami Benjamin Ryzman, je dĂ©cide dâutiliser une technique nouvelle baptisĂ©e IP masquerading. Elle permet dâencapsuler un rĂ©seau entier dans mon ordinateur et donc en thĂ©orie de gĂ©rer des milliers dâutilisateurs. Ă force de persĂ©vĂ©rance je rĂ©ussis Ă convaincre les Ă©quipes commerciales de mettre un bouton Internet sur lâinterface du produit. Elle redirige les utilisateurs vers mon petit Dell asmathique.
Le jour du lancement, une majoritĂ© des utilisateurs se prĂ©cipite, comme je mâen doutais, vers le site Internet et boude les services propriĂ©taires. Ă ma grande fiertĂ©, mon PC tient la charge.
Mais dĂšs le lendemain, le directeur technique qui avait snobĂ© notre expĂ©rimentation dĂ©cide de reprendre le projet et de le transfĂ©rer vers le superordinateur SUN achetĂ© pour lâoccasion. Il me proposera Ă©galement une offre dâembauche.
Mais Ă lâĂ©poque je ne rĂȘve que dâune chose, travailler chez ceux qui crĂ©ent, pas chez ceux qui l'utilisent. Un an plus tard, mon voeux sera exaucĂ© car je me retrouve en stage chez OpenTV, une joint-venture entre Thomson et SUN au coeur de la Silicon Valley oĂč jâapprendrai les rĂšgles du mĂ©tier et oĂč mon dĂ©sir crĂ©atif sera respectĂ©.
Minirezo et REZO.net (1996-1999)
Avec un petit groupe de crĂ©ateurs web indĂ©pendants appelĂ© Le MinirĂ©zo (Mona Chollet, David Dufresne, Les Ours, Le Menteur, Arno, et bien d'autres) le Manifeste du Web IndĂ©pendant, jâai proposĂ© la crĂ©ation du portail Rezo.net qui avait pour vocation de devenir le Yahoo underground français. Il a Ă©tĂ© repris depuis par une autre Ă©quipe Ă©ditoriale.
PERDU.COM (1996)
Perdu.com est un site que j'ai crĂ©Ă© avec Gilles Boccon-Gibod. J'ai trouvĂ© l'idĂ©e du nom de domaine et il eu lâidĂ©e du contenu du site dans la foulĂ©e.
N@RT (1999)
Avec N@rt, une sociĂ©tĂ© française, et MaĂźtre Binoche, l'un des plus cĂ©lĂšbres commissaires-priseurs, nous avons lancĂ© la toute premiĂšre vente aux enchĂšres d'Ćuvres d'art en ligne Ă Drouot. Il s'agissait d'une collection d'Ă©crits de Dreyfus. La deuxiĂšme vente Ă©tait une sĂ©lection de photographies de Man Ray. Un ordinateur Java expĂ©rimental prĂȘtĂ© par Sun Microsystem a Ă©tĂ© utilisĂ© pour enregistrer les enchĂšres en temps rĂ©el.
Génération MP3 (1999-2007)
En 1999, j'ai lancé le premier blog technologique autour de la musique numérique en France. Initialement baptisé mptrois.com, il a ensuite été rebaptisé Generationmp3. Son mantra : la musique aprÚs le CD.
LâĂšre des start-ups, du Web 2.0 et du Cloud
(1999-2015)
AprĂšs avoir Ă©crit, codĂ© et designĂ© pour les autres, jâai dĂ©cidĂ© de voler de mes propres ailes juste au moment oĂč la bulle internet a explosĂ©!
Netvibes (2005)
Netvibes a formalisé le concept de page d'accueil personnalisée sur le web. En tant que créateur de blogs et lecteur assidu, je craignais que chacun d'entre nous ne soit bientÎt exposé à une avalanche de contenus. Netvibes allait permettre à nos utilisateurs de se concentrer sur une sélection de contenus mis à jour automatiquement.
La premiĂšre version du produit est lancĂ©e depuis un cafĂ© parisien, la FĂ©e Verte. Le service grandit jusquâĂ devenir la troisiĂšme page de dĂ©marrage aux Ătats-Unis. UtilisĂ© dans plus de 150 pays, il servait un demi-milliard de widgets en 2008. C'Ă©tait Ă©galement l'un des premiers projets Ă intĂ©grer l'API Facebook naissante.
Alors que je souhaitais faire Ă©voluer le produit vers une plateforme sociale et mobile, mon Ă©quipe commerciale et les investisseurs voulaient se concentrer sur la vente dâune version moins Ă©voluĂ©e en marque blanche du produit. Transformer un produit B2C populaire en produit gĂ©nĂ©rique et marque blanche me semblait une trĂšs mauvaise idĂ©e. Jâai dĂ©cidĂ© de quitter la sociĂ©tĂ© en avril 2008 pour lancer Jolicloud.Netvibes reste Ă ce jour l'une des startups françaises les plus apprĂ©ciĂ©es et rĂ©compensĂ©es au niveau international.
Netvibes a été rachetée par Dassault SystÚme en 2012.
Jolicloud 2008-2015
Le Jolibook, premier produit de Jolicloud, est une des stars du Consumer Electronic Show de Las Vegas en 2010.
Jolicloud est lâun des pionniers du cloud computing Ă©thique. Notre mission Ă©tait de rendre le cloud simple et abordable pour tous. Au fil des ans, nous avons dĂ©veloppĂ© une gamme de produits qui a Ă©tabli les normes dans ce domaine. MĂȘme si Jolicloud n'a pas acquis la mĂȘme traction que Netvibes, je reste impressionnĂ© par ce que nous avons construit, avec une Ă©quipe d'une vingtaine de personnes basĂ©es Ă Paris.
Nos trois principaux produits :
Joli OS
JoliOS a été le premier OS HTML5 et cloud conçu pour les netbooks et les ordinateurs recyclés. Il a ouvert la voie à une nouvelle génération de systÚmes d'exploitation basés sur un navigateur, comme Google Chrome OS.
Jolibook
Le Jolibook a Ă©tĂ© le premier ordinateur personnel en nuage vendu en Europe, oĂč il a prĂ©cĂ©dĂ© le premier Chromebook de Google. LancĂ© en Ă©dition limitĂ©e, il s'est vendu instantanĂ©ment et est devenu un objet de collection. Engadget a classĂ© le Jolibook parmi les cinq meilleurs netbooks de 2010.
Jolicloud Me
Jolicloud a introduit un Web OS deux ans avant que Google ne lance le Chromebook et a été le pionnier de la synchronisation en nuage des années avant qu'Apple ne permette aux appareils iOS de se synchroniser avec iCloud.
J'ai écrit une version plus détaillée de l'histoire de Jolicloud en anglais.
ISAI VC (2008)
Ma premiÚre expérience dans le monde du VC.
J'ai fait partie de l'Ă©quipe initiale qui a travaillĂ© sur la premiĂšre version du fonds dâinvestissement des entrepreneurs. La loi permettant sa crĂ©ation ayant Ă©tĂ© modifiĂ©e, le fond a changĂ© son objectif pour se repositionner sur des entreprises Tech plus "business centric" que "product centric" (qui Ă©tait plus ma vocation). Finalement je dĂ©cide de me focaliser sur le lancement de Jolicloud.
Et aprĂšs 2015 ?
Dans un prochain post !
Devenir membre
Soutenez Cybernetica. Recevez nos 6 essais et tous nos bonus. Sortez du prĂȘt-Ă -penser de la Tech.
SâabonnerPS: Il y a 10 ans j'avais Ă©cris cet article avec dâautres anecdotes.