Pour ce nouvel épisode du Débrief de la semaine, Cédric Ingrand, Pierre Harand, Tariq Krim décodent les dessous de la guerre où s’affrontent Facebook, Google, mais également les acteurs de la publicité, avec Apple.
Facebook a fait part lundi de sa dernière tactique pour tenter de contrer Apple sur l’épineuse question de la collecte des données personnelles: le géant des réseaux sociaux va diffuser ses propres informations à ses utilisateurs à côté de celles du fabricant de l’iPhone.
« Pour aider les gens à prendre une décision plus informée (accepter ou non d’être pisté à des fins de ciblage publicitaire, ndlr), nous montrons aussi notre propre notification, à côté de celle d’Apple, qui ne fournit aucun contexte sur les bénéfices des pubs personnalisées », a indiqué dans un communiqué Dan Levy, le vice-président du groupe en charge des produits publicitaires. La dernière mise à jour du système d’exploitation mobile iOS d’Apple, prévue pour cette année, va obliger les éditeurs d’applications à demander aux usagers leur permission pour les suivre à la trace.
Depuis, Facebook ne décolère pas, car cette mesure va limiter sa capacité à cibler efficacement les consommateurs avec des annonces personnalisées sur les smartphones et sur le web. C’est le coeur de son modèle économique et de celui de nombreux éditeurs d’applications: leurs services sont gratuits, mais ils se rémunèrent grâce à la vente d’espaces publicitaires ciblés (et anonymisés). La nouvelle fenêtre de consentement d’Apple « suggère qu’il faut choisir entre la publicité personnalisée et la confidentialité des données, alors qu’en réalité nous pouvons fournir les deux et nous le faisons déjà », insiste Dan Levy.